ELLES invitées du Festival d’Ile de France 2009 du 4 septembre au 11 octobre 2009 Après les Finistères en 2008 pour célébrer la richesse des musiques du monde, ce sont les femmes qui seront à l’honneur dans cette édition 2009 du Festival d’Ile de France intitulée : ELLES. ElleS … au pluriel s’il vous plaît car l’édition 2009 du Festival d’Ile de France entend bien se consacrer à des femmes multiples. » Égéries, guerrières, icônes, porte-parole de leur condition ou de celle de minorités bafouées, pythies, déesses, amoureuses, championnes des combats ordinaires, mères, coupables de transgressions, amazones du quotidien, muettes ou tues à jamais, ombres voilées d’un monde contemporain où l’égalité n’existe pas… Et à l’étude de ces figures, nous interroger sur la féminité.
Qu’en est-il en effet de leurs qualités dites féminines ? La dualité féminin / masculin n’est-elle pas culturelle et affaire de pouvoir ? N’est-on pas masculin et féminin ? Les deux se confondant parfois dans l’ambiguïté des genres ? Ou dans l’amour d’un autre qui vous ressemble ?
Les artistes hommes et femmes se sont posés ces questions depuis longtemps un peu partout dans le monde et les musiciens s’y sont bien sûr intéressés. Leurs musiques ne sont pas des réponses, mais se sont inspirées de personnages bibliques comme la troublante Marie-Madeleine ou Salomé la venimeuse. La Grèce antique a sa pasionaria Lysistrata, sa poétesse lesbienne Sappho et parmi ses magiciennes, Circé l’empoisonneuse. Figée dans le destin de l’Homme au féminin, la voix d’un Klaus Nomi émeut, en écho à la voix des castrats du XVIIIe siècle, quand dans le même temps Nina Hagen pousse son cri rauque et sauvage. Alors, féminin ? masculin ?
Rassurant, le visage rédempteur de Marie traverse les œuvres sacrées et profanes, mais, dans les églises, l’énigme du sexe des anges n’est toujours pas levée ! Écartées des lieux publics, des femmes ont construit leur monde musical propre, en Bulgarie, en Géorgie, transmis de mères en filles. D’autres ont trouvé leur voie dans l’art des guérisseuses comme en Egypte. En Italie, elles bravent l’interdit dans des danses frénétiques. Au Maroc, en Algérie, en Colombie, elles transgressent les codes sociaux ce qu’elles paient ou ont payé fort cher, par l’exclusion. Femmes réelles ou imaginées comme Carmen, c’est la mort qui parfois sanctionne leur soif de liberté. Mais aussi et heureusement, la reconnaissance pour des combats difficiles. Esma Redzepova la gitane de Macédoine, Farida Parveen la bangladaise, Miriam Makeba, Angélique Kidjo, sont elles des victorieuses. C’est dire qu’il s’agira de rencontres de personnages hors du commun dans des répertoires eux aussi multiples, allant du Moyen Age à la création d’œuvres originales ou de spectacles inédits, inscrits dans le passé et un présent électrique. Alors, levons le voile sur un secret bien gardé, la féminité. » Charlotte Latigrat, Directrice du Festival d’Ile de France
En Seine et Marne, 4 événements sont programmés dans le cadre du Festival d’Ile de France :
à la Collégiale de Champeaux , Champeaux (77) A NANNA, dimanche 4 octobre 2009 à 16h30
à l’Eglise Saint-Etienne, Brie-Comte-Robert (77) LA MESSE DES ANGES, samedi 19 septembre 2009 à 20h45
à la Ferme de la Haute Maison à Saint-Loup-de-Naud (77) Salon de musique : LE LIVRE DE MA MÈRE d’Albert Cohen, dimanche 27 septembre 2009 à 10h15
au Théâtre municipal de Fontainebleau à Fontainebleau (77) LES FILLES DE LA PIETÀ, samedi 26 septembre 2009 à 20h45
Plus d’informations : 01 58 71 01 01 – www.festival-idf.fr